C a t h e r i n e V e r l a g u e t , auteure | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les AbîmésEditions théâtrales, collection jeunesse 2024 cycle 3 collège lycée ISBN : 978-2-84260-931-3 - 8 € Voir sur le site de l'édition Voir sur le site d'Amazon Dans la presseLes abîmés (Emission radio le 3 mars 2024 (Un livre, un jour) ) Festival d'Avignon Off : "Les abîmés", une pièce bouleversante ! (La Provence) Trois petites formes nomades qui peuvent être jouées dans tout type de lieu. Ouvrage publié avec le soutien du Centre national du livreTrois épisodes :
à accueillir ensemble ou séparément, réunis sous le titre : Les Abîmés. L’histoireLe bruit et le silence – Ludo et P’tit Lu sont rendus à leur famille après quelques mois passés en foyer d’accueil. À la maison, Ludo protège son p’tit frère des violences de leur père. P’tit Lu, d’un naturel rêveur et optimiste, s’obstine à couver des œufs de poule dans l’espoir d’avoir un poussin dont il pourrait s’occuper. Un jour, alors qu’ils font de la peinture à l’école, P’tit Lu soulève ses manches pour se laver les mains. À la vue de ses bleus, la maîtresse alerte les dames, qui viennent reprendre les enfants. Alors qu’elles emmènent P’tit Lu, Ludo se cache et fugue. Arlequin ou la première graine – Au foyer, P’tit Lu ne participe à rien et ne veut rencontrer personne. Mais petit à petit, il s’attache à Nora, une éducatrice lumineuse qui l’initie au pouvoir de recoudre les tissus déchirés. Cette analogie lui fait du bien. Et bientôt, il fait des t-shirts, des robes, des sacs, des shorts… et est invité à tous les anniversaires des filles de sa classe ! Quand sa maitresse lui demande de faire un exposé sur son arbre généalogique, P’tit Lu arrive avec une graine : il sera le premier, tout en haut, le premier membre de son arbre Fugues – Quand Ludo, 12 ans, se réfugie chez sa meilleure amie Faïza, parce que les services sociaux sont venus les chercher, lui et son frère, celle-ci accepte de le cacher sous son lit, le temps de trouver une solution. Au bout de quelques jours, Ludo rejoint la Bretagne, où vit la vieille grand-tante de Faïza : Anna. Anna accueille Ludo comme le fils qu’elle n’a pas eu, et accepte de le cacher chez elle, dans son petit village où personne ne pose de question. Grâce à elle, il découvre une passion pour le piano. À la mort d’Anna, Ludo doit fuir à nouveau. Ce qu’il vit de ses quinze à ses dix-huit ans, Ludo préfère l’inventer que le raconter. Dès sa majorité, il se rend à la police pour récupérer des papiers d’identité et réclamer la garde de son frère. Après quelques mois passés en foyer, Ludo et P'tit Lu reviennent vivre chez leurs parents. Mais les violences recommencent. Tandis que P'tit Lu subit les cris, Ludo, lui, est puni en silence. Quand les services sociaux reviennent les chercher, Ludo fait une fugue.
P'tit Lu entame un chemin de résilience grâce à Nora, l'éducatrice, et à la couture qui lui permet de raccommoder les morceaux déchirés. Ludo, lui, se cache chez son amie Faïza, puis chez une vieille dame qui lui apprend le piano et comment transformer la colère en musique.
Dans cette trilogie consolatrice, Catherine Verlaguet traite des violences intrafamiliales avec une grande sensibilité et ouvre ainsi les voies de la reconstruction de soi. Mise en scène : Le Bel après-minuit en 2024
ExtraitÀ l’époque de cette histoire, j’ai douze ans. J’ai un p’tit frère, Lucien. À l’époque, il a sept ans. On l’appelle P’tit Lu, parce qu’on peut pas tous les deux nous appeler Lulu. Mais moi, personne ne m’appelle plus Lulu depuis longtemps. On m’appelait comme ça quand j’étais p’tit, vraiment p’tit ; mais déjà p’tit, j’aimais pas. Sauf qu’on m’demandait pas mon avis. Quand Lucien est né, j’suis devenu Grand Lu et lui, P’tit Lu. Y avait plus de Lulu. Grand Lu c’était encore pire que Lulu. Un jour, à l’école, j’ai mis les choses au clair : j’m’appelle Ludovic, vous pouvez m’appeler Ludo, mais ça s’arrête là. Tous ceux qui m’appelleront autrement… j’vous conseille pas. Ils ont pas été nombreux à essayer. Et ceux qui ont essayé, ils ont vite compris que j’rigolais pas. C’est comme ça, les gens : faut vite leur faire comprendre que tu rigoles pas. Sinon, tu t’fais marcher dessus. C’est là que ça a commencé, la mauvaise réputation. À cause des bagarres. À cause de monprénom d’abord, et puis d’autres choses après, dont j’me rappelle même pas. |