C a t h e r i n e   V e r l a g u e t , auteure



50 mètres, la légende provisoire

Création jeune public 2019

La nouvelle création jeune public de l’Agence de Géographie Affective souhaite interroger la place de l’enfant et de ses trajectoires dans l’espace public.

Où sont les enfants dans l’espace public ?

De la ville à la campagne, sommes-nous dans les mêmes réalités ?

Est-ce que nos espaces de vies communs ont changé ?

Dans quels espaces peuvent-ils développer leur imaginaire ?

Peuvent-ils jouer librement en dehors des espaces dédiés ?

Est-ce facile pour les parents de laisser les enfants évoluer librement dans l’espace public ?

Aujourd’hui, quelles sont les histoires que l’on se raconte sur nos espaces de vie communs ?

Autrefois les contes, les légendes nous donnaient à voir et imaginer des lieux comme la forêt, la ville ou une contrée voisine. Les histoires nous permettaient de projeter un imaginaire et d’exprimer les peurs et les angoisses, les désirs et les fantasmes liés à ces endroits. Selon qui raconte l’histoire, le point de vue peut être tout à fait différent.

La puissance d’un récit est telle que nous pouvons changer le regard sur un paysage, une rue, une place, un quartier, une ville, un territoire.

Mise en scène : Géographie affective en 2019

(Cette pièce n'est actuellement pas en tournée voir dans les archives)

Fabrique d'écriture

Enfant. Nom masculin. Féminin parfois. Singulier. Mais pluriel, souvent, dans les parcs ou les écoles. A la particularité de rester singulier, même au pluriel. L’enfant est indissociable des espaces urbains et ruraux. Il témoigne de la présence humaine et de leur qualité de reproduction. Autant le sénior est en voie de disparition, autant l’enfant, lui, est en pleine expansion. La disparition des uns et la pullulation des autres, permet le turn over nécessaire à l’évolution de l’espèce. L’enfant mesure peu jusqu’à atteindre progressivement sa taille adulte. On le trouve accroché à la main d’un adulte, courant ou marchant à son côté, parfois devant, parfois derrière, parfois sur une trottinette, un vélo ou des rollers aux pieds.

Riant ou pleurant, l’enfant est, beaucoup plus que l’adulte, en prise avec ses émotions. On en trouve parfois en train de se rouler par terre, frappant le sol à même leurs poings serrés, s’époumonant contre une décision d’adulte malheureusement irréversible.

L’enfant est un être petit, fragile, pénible, certes, mais que l’adulte se doit de protéger. Il représente et garantit l’avenir de l’humanité. C’est pourquoi l’adulte a souvent du mal à lui lâcher la main. L’enfant fait beaucoup de choses, mais rarement seul. L’adulte résiste à laisser son avenir lui échapper. C’est pourquoi aujourd’hui, nous allons procéder à une petite expérience...

Extrait

Et si on disait qu’on ferait comme si que on était des explorateurs, poètes, architectes ?